L’auberge accueille ses premiers hôtes

Le mois de mai a été l’occasion de tester notre activité en tout petit petit.

JR et Shirley sont venus passés 2 semaines sous les pommiers de la Soupe aux Cailloux. En effet, après avoir quitté leur vie citadine, ils sillonnent la Normandie avec leur caravane et leur chat, Nova en quête d’un nouveau lieu de vie. Si vous voulez suivre leur aventure, c’est par ici.

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Du coup, nous nous sommes installés dans le jardin avec notre tente pour les dodos et un barnum pour notre espace commun. C’était une véritable V0 de l’espace commun : plaque de cuisson, table à manger et espace de stockage. A l’arrache !!! C’est vraiment pas ce que je préfère mais ça permet de se tester et de prioriser les essentiels pour notre camp d’été. Du coup, ça été l’occasion de faire un inventaire des ustensiles de cuisine qui nous manquent, de recoudre une partie de la tente, … En fait, dans un grand espace comme la Soupe aux Cailloux changer régulièrement de lieu de vie permet de mieux appréhender sa to « doux » liste.

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Ce moment avec nos 2 hôtes avait les ingrédients de ce que l’on souhaite voir dans le lieu : expérimenter le vivre ensemble, participer à des ateliers de partage de savoirs-faire (panier en vannerie papier et bracelet en paracorde), jouer à des jeux de société, se balader à vélo, réaliser des batch cooking, visiter des lieux inspirants et aussi des réflexions sur notre monde et des partages d’expériences de vie. Ça nous conforte dans notre envie de continuer à accueillir encore et encore 😉

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Autres hôtes de la Soupe aux Cailloux se sont les poulettes. Pendant le confinement, nous avons décidés avec les voisins de réhabiliter le poulailler et d’en faire un poulailler partagé. Ainsi, le 2 mai, 6 poules et 11 poulets sont arrivés dans notre grand poulailler. Le premier œuf est arrivé le 13 mai et depuis nous en avons 3 tous les jours. Un bonheur de déguster chaque matin des œufs de notre jardin.

Des pages se tournent et d’autres qui s’écrivent

Coté virtuel nous avançons sur la rédaction des statuts de l’association et se forme à Assoconnect (un logiciel complet qui regroupe la comptabilité, la gestion des adhésions, et la communication).

Coté personnel, des pages se tournent pour chacun de nous : j’ai définitivement déménagé de Paris (bon oui il me reste encore un carton chez ma maman). On a fait un grand entretien du CabaNous en attendant qu’il trouve un acquéreur.

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Coté immobilier, une autre nouvelle page s’écrit, j’ai trouvé un terrain à Damblainville. J’aimerais y co-construire un petit hameau d’habitats alternatifs écologiques. Un lieu annexe au projet principal, on l’on pourrait construire, visiter et même expérimenter les habitats alternatifs. C’est le tout début du projet mais le maire et le service urba sont favorables à la construction d’habitats écologique.

Coté pro, je continue de me former sur la création de mon site web (ahahaha c’est pas facile d’être sur le fond et la forme en même temps) et la décoration.

Les créations du mois

Comme toujours on adore créer et du coup, le mois de mai n’a pas échappé à son lot de créations. Surtout que nous avons la chance d’avoir les idées, l’espace, le matériel, et le temps.

Pour nos poulettes, nous leur avons concocté un hôtel. Oui oui avec des chambres individuelles !!! Sauf qu’elles préfèrent largement la colocation à 3-4.

Côté rénovation de la caravane, nous avons pu acheter des tasseaux pour préparer l’isolation des murs et aussi le parquet. Hum la déco arrive à grand pas. miam miam.

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Thibaud a prototypé des petites tables empilables. Pour ma part, j’ai testé un tea cosy pour l’anniversaire du papa de Thibaud.

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Enfin, le papa de Thibaud a redonné vie à un banc de gare qui date de l’époque de sa maman. Il s’agissait d’un projet en attente depuis quelques mois. Néanmoins, ce projet a valu un petit tour aux urgences … Son bout de bois a glissé, son bout du doigt a touché, son rabot électrique a tranché… Une grosse peur mais fort heureusement rien de fonctionnel de touché. Juste un majeur gauche un peu tronqué. Le lot des menuisiers? On redouble en tout cas de prudence depuis.

Des néo-ruraux à la campagne

Dans une grande maison comme celle qui accueille la Soupe aux Cailloux, il y a toujours de quoi faire : entretien, jardin, réparations … mais encore plus quand on envie d’utiliser toutes les richesses que l’on a autour de nous. Mes journées sont toujours pas assez longues et encore plus à la campagne. Par exemple, nous avons beaucoup beaucoup de menthe. Du coup, nous les cueillons soit pour réaliser du sirop de menthe maison soit pour sécher les feuilles et en faire des tisanes. C’est satisfaisant de faire ses fabrications maisons mais ça prends du temps ! logique 😉

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Côté jardin, les néo ruraux que nous sommes se sont fait avoir à l’heure de la récolte. Nos semis ont assez bien pris, reste à savoir quand les récolter ! J’en avais aucune idée. Enfin, maintenant que je mange les légumes de saison, je sais que les betteraves c’est l’hiver et les aubergines, courgettes l’été. Sauf que non, mes betteraves sont déjà prêtes et je sais pas quand récolter la roquette, les épinards. Du coup, les voilà en fleurs c’est presque trop tard pour les consommer. Heureusement, j’ai eu le temps de cuisiner plusieurs plats et nous n’avons rien perdu, ouf. Depuis, j’ai complété un tableau avec la date de semis et la date prévisionnelle de récolte. C’est d’ailleurs là que j’ai réalisé qu’il existait des semis d’été. hum hum on débute !!!

Autre grande anecdote qui concerne le jardin, Thibaud a acheté des plans de pourpier mais il s’avère que c’était des plans d’Oseille. Ainsi, nous avons 5 plants d’Oseille dans le jardin. Autant vous dire que je l’ai décliné sous toutes ses sauces : tarte, cake, …

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Toutes ces récoltes me donnent envie de tester les bocaux et la lacto-fermentation. Sauf, que j’ai rien compris à la lecture de la 4éme page de mon livre sur les bocaux et ma 2éme tentative de lacto ne semble pas une réussite. Hâte de rencontrer un maître en la matière 😉

D’ailleurs, côté rencontre, j’ai croisé au détour de notre poulailler partagé une dimanche matin en pyjama, l’agriculteur du village. Il connait toute l’histoire du village, c’était un chouette moment.

Les poules ont commencé à pondre 10 jours après leur arrivée. C’est drôle c’est toujours la même poule qui couve les œufs pour les autres. A croire qu’elles se sont mis d’accord ou que c’est son rôle. Par contre, je suis toujours incapable d’aller cherche les oeufs sous elle alors que mon voisin de 5 ans le fait si facilement. Je vais lui demander qu’il m’apprenne.

Et voilà, un mois de mai à Damblainville. Le confinement est presque devenu un souvenir lointain, c’est bizarre ce monde dans lequel on vit. A la fois, le temps s’accélère et s’étire. C’est toujours particulier les premières saisons dans un nouveau lieu, il n’y a pas de repères, tout est nouveau avec son lot de surprises.

Enfin, voici un livre que j’ai lu pendant le confinement.

« Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.« 

Considéré depuis sa sortie comme un véritable choc littéraire aux Etats-Unis, Dans la forêt, roman sensuel et puissant, met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle. Un petit bijou 🙂

De quoi bien cogiter durant ces temps incertains 🙂